SIGN – une eau propre de la source au consommateur
Partenariats internationaux pour des technologies et des services durables pour la protection du climat et de l’environnement – CLIENT
Afin d’atteindre les objectifs prioritaires dans le domaine de la gestion de l’eau en Chine, le « Major Program of Science and Technology for Water Pollution Control and Governance » a vu le jour sous la houlette du ministère chinois de l’Environnement en association avec six autres ministères du gouvernement central. Ce programme s’étale de 2006 à 2020. En raison de la pollution considérable du lac Tai, l’approvisionnement en eau potable de la population rencontre sans arrêt des problèmes. Le projet de groupement « SIGN » (SIno-German Water Supply Network) porte sur l’intégralité du cycle de l’eau, de la source au consommateur. Ses principaux objectifs sont l’amélioration de la qualité de l’eau du lac Tai ainsi que de l’eau potable qui est produite à partir de celle-ci et l’établissement de recommandations en matière de mesures pour une gestion durable de l’eau du lac Tai.
La Chine vit actuellement un développement industriel et économique fulgurant, notamment la région environnante du lac Tai, non loin de Shangaï. De manière générale, le besoin en eau industrielle et potable est en constante augmentation dans les conurbations qui ne cessent de s’étendre. En parallèle, la qualité de l’eau se dégrade toujours plus du fait des activités industrielles et agricoles.
Protection de la qualité de l’eau…
Depuis plusieurs années, on observe dans le lac Tai, troisième plus grand lac d’eau douce de Chine, une hausse de la pollution alors qu’il sert de source d’eau potable pour environ 10 millions de personnes. En 2007, l’approvisionnement en eau potable a été coupé en raison d’une prolifération massive d’algues. Dans la ville de Wuxi, environ 2 millions de personnes ont alors dû se débrouiller sans eau courante.
Grâce à son approche globale du cycle de l’eau – de l’assainissement urbain, la gestion des eaux usées et la qualité biologique des eaux à la distribution de l’eau potable, en passant par la qualité de l’eau non traitée et le traitement de l’eau – le projet SIGN apporte une contribution majeure à l’amélioration de la qualité de l’eau et donc de la qualité de vie sur les rives du lac Tai. Un accent particulier est mis à cet égard sur les métropoles de Wuxi et de Suzhou.
… du lac en tant que réservoir d’eau douce…
Dans le cadre du projet de groupement SIGN, des technologies et concepts éprouvés en Allemagne sont adaptés de manière ciblé aux conditions existantes en Chine. Tout d’abord, des méthodes de surveillance innovantes sont développées pour relever les niveaux actuels de pollution et de charge sédimentaire du lac Tai, ainsi que l’origine et les concentrations de ces charges.
Les apports de substances nocives des zones urbaines sont réduits au minimum grâce à l’amélioration des systèmes d’assainissement et des stations d’épuration. Les systèmes d’assainissement servent en même temps à la prévention des inondations. Afin d’améliorer la distribution de l’eau potable, les méthodes de localisation des fuites et la purge des conduites d’eau potable sont optimisées. Concernant les substances nocives contenues dans l’eau, il est tenu compte aussi bien des contaminants chimiques (par exemple pesticides et engrais) que biologiques (par exemple algues et bactéries résistantes aux antibiotiques) ainsi que de l’écotoxicité.
Les processus de dégradation biologiques naturels peuvent contribuer à la réduction des concentrations de substances nocives dans le lac comme lors du traitement de l’eau potable. On emploie entre autres les méthodes isotopiques, qui permettent de mesurer la dégradation biologique par analyse chimique de la composition isotopique des substances nocives.
Pour la transformation de l’eau de mer en eau potable, les algues bleues et les substances toxiques qu’elles produisent constituent notamment un point crucial : outre les méthodes de prévision de la prolifération, des procédés techniques d’élimination par filtration membranaire et oxydation chimique sont développés et expérimentés.
Les activités de recherche et développement décrites aboutissent à l’évaluation des aspects juridiques, l’échange de connaissances avec les partenaires sur site, l’adaptation des produits des partenaires industriels allemands pour le marché chinois ainsi qu’à des recommandations de mesures à appliquer pour une gestion durable de l’eau.
… jusqu’au robinet du consommateur
La collaboration étroite de 16 partenaires allemands issus de l’industrie (majoritairement des petites et moyennes entreprises) et de la recherche permet l’acquisition de connaissances scientifiques tout en garantissant la valorisation économique des résultats par les partenaires industriels participant au projet. La mise en œuvre en Chine est assurée par la participation de dix partenaires chinois, à savoir des instituts de recherche de pointe ainsi que les autorités et les compagnies de distribution compétentes. La région du lac Tai est l’une des régions prioritaires du programme chinois actuel de soutien pour le contrôle et le traitement de l’eau contaminée, ce qui met en évidence la pertinence politique du projet SIGN. Le groupement SIGN est dirigé en étroite concertation avec les associations SINOWATER et URBAN CATCHMENTS.
Subventionné par :
Site web du projet :
Partenaires allemands du projet :
- Karlsruher Institut für Technologie (KIT)
- Rheinisch-Westfälisches Institut für Wasserforschung gGmbH (IWW)
- Leibniz-Institut für Gewässerökologie und Binnenfischerei (IGB)
- Forschungszentrum Jülich GmbH
- inge GmbH
- bbe moldaenke GmbH
- F.A.S.T. GmbH
- Hydroisotop GmbH
- Forschungsinstitut für Ökosystemanalyse und -bewertung e.V. an der RWTH Aachen (GAIAC)
- Technische Universität Hamburg-Harburg
- RWTH Aachen
- Helmholtz-Zentrum für Umweltforschung GmbH (UFZ)
- Steinhardt GmbH Wassertechnik
- DAHLEM Beratende Ingenieure GmbH & Co. Wasserwirtschaft KG